- BRYAXIS
- BRYAXISBRYAXIS (actif 2e moitié \BRYAXIS IVe s.)Sculpteur grec d’origine vraisemblablement carienne, Bryaxis devint citoyen athénien. Il travailla en Attique, à Athènes, où il fit un ex-voto dit de l’Anthippasia, dont seule la base décorée d’un triple motif de cavalier barbu nous est parvenue. Pausanias signale qu’il aurait exécuté pour Mégare les statues de culte d’Asclépios et d’Hygie. Mais c’est surtout hors de la Grèce propre que Bryaxis exerça son art.Vers les années \BRYAXIS 353-\BRYAXIS 350, il participa, aux côtés de Scopas de Timothéos et de Léocharès, à la décoration sculptée du mausolée d’Halicarnasse en Carie. Il exécuta, en particulier, l’un des quatre côtés de la frise du soubassement dont les plaques sont conservées au British Museum; la répartition de ces reliefs entre les quatre collaborateurs demeure malheureusement très difficile à faire. Certains historiens proposent d’attribuer à Bryaxis la statue du roi Mausole lui-même, que d’autres reconnaissent comme une œuvre de Satyros.Dans la même région, à Patara, il sculpta un groupe représentant Zeus, Apollon et les Lions ; les textes lui accordent, en outre, cinq statues colossales en bronze qu’il aurait coulées pour la cité de Rhodes. À Cnide, il donna un Dionysos de marbre. Plus à l’est enfin, Antioche lui commanda pour son sanctuaire d’Apollon Daphnaéos, vers \BRYAXIS 301, une statue du dieu citharède debout, enrichie de matériaux précieux.Il travailla également en Égypte, pour Ptolémée Ier (\BRYAXIS 305-\BRYAXIS 283) et créa le célèbre Sarapis d’Alexandrie, inspiré du Dionysos Sabazios du début du \BRYAXIS IVe siècle et qui fut très copié par la suite. Ici encore, c’est par le choix des matériaux rares enrichis de pierres précieuses que Bryaxis se distingue des artistes purement grecs de son temps.Son style particulièrement fougueux, ses silhouettes élancées, ses compositions faites d’obliques très marquées et violentes, son goût pour un exotisme évident inclinent à reconnaître en lui un artiste venu de la périphérie du monde grec.
Encyclopédie Universelle. 2012.